Les chanteuses enchainent avec «Sou Chimen Pèdi Tan» suivi du succès de Yole Dérose «Chanson pour Haïti» avec, au piano, la Fleur Callas. Ce fut l’un des temps forts de la soirée qui a provoqué un tsunami d’émotions chez les spectateurs qui ne se sont pas souciés de cacher leurs larmes tout en reprenant le refrain avec les choristes.
Le spectacle a continué avec des extraits de «Plante Manyòk», «Haïti Mwen Renmen w» puis «Nous Gouvernerons la Rosée» en hommage à Toto Bissainthesuivi du trépidantrefrain de «Lawouze Wayo», «I Believe», «Rasanble» et «Tonton Nwel se wou nap tann». Chaque chanson est introduite par un court texte dit par une Femme-Fleur entrecoupé par les intenses applaudissements du public.
Après une courte entracte, Emeline Michel, l’invitée spéciale, simplement vêtue de blanc, accompagnée de Yayoi Ikawa, pianiste venue du Japon, entonne «Latibonit». Ce fut un déferlementd’applaudissements.Elle est rejointe par les 11 Femmes-Fleurs drapées de blanc, avec un chapeau orné de fleurs correspondant à leur nom pour les identifier et d’un long voile coloré. C’est le délire… Comme pour calmer l’ambiance, une pluie s’abat sur le Mizner Parc, et malgré tout, le public reste debout, stoïque et chante avec son idole «Pè Letènel, Chante Noel, AKIKO…»
La pluie s’arrête aussi soudainement qu’elle avait débuté et «Haïti Cœur de Femme» reprend place sur le podium pour chanter et danser des extraits de «La Rèn Soley Leve» et «Kawolin Akawo» suivis de la chanson d’Ansy Dérose sur une adaptation compas «Chante Zannimo». Comme pour faire un clin d’œil à Martha Jean-Claude, les chanteuses exécutent un extrait rythmé de «Nou Gen Fòs», puis fontune révérence à Célia Cruzavec «La Vida es un Carnaval». Onassiste à une véritable explosion de joie et de ferveur dans l’assistanceet c’est un autre moment fort de la soirée lorsque le public s’unit aux Femmes-Fleurs pour chanter et danser «Nou Vle», immortel héritage d’Ansy Dérose .