HAITI COEUR DE FEMME (suite)
Tous les projecteurs se sont braqués sur une silhouette vêtue de rouge, d’apparence frêle et fragile, qui s’est presque timidement installée au clavier: Yayoi Ikawa, une perle, une véritable virtuose du piano, venue du Japon qui s’est vite transformée au fur et à mesure que les notes s’égrenaient dans l’interprétation de «Requiem pour la Paix», composition en souvenir de la perte d’un être cher lors du tsunami qui a récemment frappé son pays. Elle a été rejointe par Emeline Michel, notre incroyable Emeline dont la prestation a frisé la perfection. Pendant une trentaine de minutes, l’assistance a gouté, chanté et dansé avec délices des succès d’Emeline «Latibonit o», «L’Odeur de ma Terre», «Pòs Machan»… et a eu la primeur d’une chanson de Noël dédiée à Yole Dérose. Emeline et Yayoi, de par leur complicité et leur complémentarité sur scène, ont su démontrer avec maestria que les frontières géographiques ne sont que pure illusion, invention humaine.
Apres une chorégraphie à couper le souffle exécutée par les Danseuses de la CO Jean-René Delsoin sur une interprétation de Jephté Guillaume, «Ibo Lele», les Femmes-fleurs sont revenues pour chanter «Rasamble» de Beethova Obas, et ont énergiquement enchainé avec «Nou gen Fòs» de Martha Jean-Claude avant de saluer notre Terre avec «Haiti Mwen Renmwn w» de Lionel Benjamin.
Puis ce fut le délire lorsque le Chœur a revendiqué la renaissance d’une autre Haïti avec «Nou Vle» composition entrainante d’Ansy Dérose dont les paroles sont étonnamment toujours d’actualité. Yole et Clarens, entourés d’Emeline, de Yayoi et de tous les Artistes sont revenus sur le podium pour les remerciements d’usage et ont annoncé la clôture de la soirée avec une interprétation originale et particulièrement entrainante, un remix en chœur de «Banm la Jwa» d’Emeline Michel, alors qu’une multitude d’étincelles inondait la scène.